Pourquoi Maxime Gremetz ne pourrait il pas conduire une liste Front de Gauche en Picardie?

Publié le par garance

Maxime Gremetz partira quoi qu'il advienne. Daniel Beurdeley (ci-dessus, à gauche avec Françoise Vanhecke et Olivier Chapuis-Roux), lui, envisage une union avec le PS au premier tour. 

Les divisions internes du Parti communiste donnent un coup de frein sérieux à la constitution du Front de Gauche en Picardie . On ne comprend d'ailleurs pas cet acharnement des communistes picards à vouloir éliminer Maxime Gremetz  pourtant réélu Député en 2007 avec plus de 60% des voix, tête de liste des régionales en 2004 en Picardie avec près de 11% il obtient le meilleur score national. A l' Assemblée Nationale , travailleur acharné, il n'a jamais manqué une occasion de voter les textes présentés par son groupe de la Gauche Républicaine . On lui reprouve ses excès, son ego, ses frasques, mais il sait communiquer.... C'est incontestablement un rebelle, une voix qui s'oppose, que les salariés entendent et par les temps qui courent ce n'est pas rien...... Je me garderai bien d'interférer dans ce débat interne mais puisqu'il éclate au grand jour et qu'il ternit l'image unitaire du Front de Gauche, le Parti de Gauche de Jean Luc Melenchon ne peut rester muet. 

J'ai lu ce matin l'article du courrier picard ci dessus  qui résume un peu la situation.

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Maxime Gremetz partira quoi qu'il advienne. Daniel Beurdeley Françoise Vanhecke et Olivier Chapuis-Roux lui, envisage une union avec le PS au premier tour.
Le PCF peine à dégager une position sur les régionales. Lundi, deux vice-présidents ont déclaré vouloir l'union dès le premier tour avec le PS. Et Maxime Gremetz confirme sa liste.

Il sera bien difficile aux électeurs de saisir les subtilités du positionnement communiste dans le cadre des régionales de mars prochain. Et ceux qui comptaient sur la conférence régionale du week-end dernier à Longueau, pour tenter d'y voir clair, en seront pour leur frais.


Premier acte :
samedi les délégués communistes choisissent
une alliance élargie avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, et la fraction unitaire du NPA, Gauche Unitaire. Thierry Aury, premier secrétaire de la fédération de l'Oise, est désigné à la majorité relative.


Deuxième acte :
lundi matin, les trois vice-présidents en exercice à la Région - Daniel Beurdeley, en charge des transports, Olivier Chapuis-Roux, en charge des sports, François Vanhecke, en charge du tourisme - rappellent qu'ils assument le bilan de la majorité rose-rouge- verte, font valoir le travail réalisé chacun dans leur domaine de compétence - explosion de l'offre et du trafic TER, tarification sociale dans les transports sans équivalent en France, sport pour tous, émergence d'un tourisme social, notamment - et se prononcent globalement pour une union avec le PS au premier tour, pour poursuivre une politique qui, « sans être la meilleure possible, a globalement répondu aux exigences qui étaient celles des communistes en 2004 », lors de la signature du programme commun de gouvernement avec le PS et les Verts.

« Globalement », parce que Olivier Chapuis-Roux, prenant acte du vote de la conférence régionale, s'inscrit lui dans la stratégie Front de gauche, sauf si cette dernière fait une place aux Gremetziens. Lesquels n'existent plus au sein du Parti dans la Somme, mais sont plutôt bien représentés dans l'Oise où ils ont réussi la semaine dernière une OPA sur le PCF isarien. Quant à Daniel Beurdeley qui s'estime victime d'une chasse aux sorcières dans l'Oise, il qualifie la stratégie du Front de Gauche de « suicidaire » : « La seule chance que nous ayons d'exister et de peser, c'est de partir directement avec les socialistes. J'ai pour cela le soutien de Patrice Carvalho et des élus communistes du canton de Ribécourt. »


Troisième acte :
hier encore, Maxime Gremetz annonce que Colère et Espoir partira bien aux élections et que son mouvement engage des discussions avec le Parti de Gauche via Jacques Dessalangre, député et ex-maire de Tergnier, ainsi qu'avec le NPA. Lequel NPA exclut, on le sait, toute participation à un exécutif avec les socialistes. Position qui est celle de Maxime Gremetz et qui se résume ainsi : « Pas de compromis avec ceux qui se sont compromis avec le capital, ont renoncé aux engagements souscrits en 2004, et ont remplacé la lutte des classes par la lutte des places. »

Une formation, trois positionnements qui se réclament tous de l'unité des communistes... Et au bout, une division sans précédent d'un parti qui avait réalisé en 2004, son meilleur score en Picardie. Un 10,8 % qui fait aujourd'hui rêver...

Ph.F

Publié dans Dans la Presse

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