La R.N.2 : Une première manifestation des élus du Soissonnais qui devrait en appeler d'autres

Publié le par garance

Les élus lancent la mobilisation générale pour la RN2
Les élus étaient tous ceints de leur écharpe tricolore.

 

Environ deux cents élus, toutes tendances confondues, ont hier en fin de journée, manifesté au rond-point de l'Archer à Soissons afin que le dossier de la RN2 vers Paris avance enfin.

«NICOLAS SARKOZY a dit : à quoi sert la politique si on ne peut rien faire sur rien. Les élus du Soissonnais proclament : à quoi sert la politique si on ne peut rien faire sur la RN2 ? »

Installée hier au pied du rond-point de l'Archer de Soissons - là même où la mobilisation pour l'emploi s'était manifestée il y a quelques années, alors que le bassin enregistrait de nombreux licenciements - la banderole interpelle directement le chef de l'État.

Répondant à l'appel du président de la communauté d'agglomération du Soissonnais, Jean-Marie Carré, environ deux cents élus - maires, conseillers municipaux, généraux et régionaux, auxquels s'étaient joints le député Jacques Desallangre et le sénateur-maire de Laon Antoine Lefèvre - ont, toutes tendances confondues, fait montre de leur détermination à faire, enfin, bouger le dossier de la mise à deux fois deux voies de cet axe vers la Capitale.

Ceints de leur écharpe tricolore et tous habillés d'un gilet fluo de sécurité, les édiles entendaient ainsi se faire voir autant que se faire entendre. En juin 2005 déjà, les élus avaient manifesté à Gondreville (Oise) mais, depuis, peu de choses ont bougé.

En début de semaine, cependant, une délégation d'élus axonais a été reçue à Laon par le nouveau préfet de région, Michel Delpuech. S'il s'est engagé à « accélérer les études » et à faire inscrire un certain nombre de travaux au Plan de modernisation des itinéraires (PDMI), les élus veulent « plus que des promesses » : « Le préfet nous a indiqué qu'il fallait changer de braquet, je lui ai répondu que ça n'est pas de braquet qu'il fallait changer, mais de véhicule ! », expliquait le président de l'agglo Jean-Marie Carré, qui prévenait que cette manifestation au bord de la RN2 n'était que la première d'une série qui ne s'arrêtera que lorsque seront « gommés trente ans de retard dans les travaux ». Le prochain rendez-vous aura lieu le mois prochain dans l'Oise.

Pour le sénateur-maire de Laon, Antoine Lefèvre, c'est là qu'est le « nœud » du problème. Il faut donc, estime le parlementaire, que « les élus de l'Oise se sentent concernés comme l'est leur collègue, maire de Gondreville, présent ce soir. La RN2, c'est une épine dorsale. C'est vital pour le Soissonnais mais c'est aussi vital pour l'Aisne. En la matière, il n'y a pas de clivages politiques. Nous sommes tous en complet accord là-dessus. »

Aux yeux de Jean-Marie Carré, le combat est bien plus que celui des politiques : « si nous gagnons, c'est l'emploi qui gagne. Ce sont les entreprises qui gagnent. »
Philippe Robin
 

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