Jacques DESALLANGRE aux côtés des cheminots à Tergnier pour défendre la SNCF et le Frêt ferroviaire

Publié le par Frederic Alliot






La casse du service public orchestrée  par la droite se developpe dans tous les domaines. Dans le même temps qu'elle privatise la Poste, elle va s'employer à liquider la SNCF et le service public ferroviaire. Jacques DESALLANGRE s'est rendu à la rencontre des cheminots ternois pour leur témoigner de son soutien.Comme pour la Poste, la population doit également se mobiliser car avec ce projet gouvernemental de réforme du Fret c'est un nouveau recul de l'intêret général .

Vous trouverez ci dessous des extraits d'un article paru dans le journal  
l'Aisne Nouvelle du 21 septembre 2009


" Le Fret ferroviaire sur les rails de la politique

Le gouvernement doit considérer comme politiquement à haut risque, les projets de réforme du Fret que le conseil d'administration de la SNCF doit examiner mercredi. Une mise en garde doublée d'une menace soutenue, lundi par plusieurs élus qui en appellent au soutien de la population, et à la création d'un service public du Fret…

 

 

Le conflit promis par les cheminots CGT dès le mois d'octobre si le conseil d'administration de la SNCF persiste mercredi à entériner un plan de restructuration du fret qui passe par la suppression du wagon isolé ne sera pas mené sur le terrain ferroviaire mais sur celui de la politique.

C'est en substance ce qu'a martelé lundi matin à Tergnier le secrétaire général de l'UFCM CGT Gilbert Garrel dont l'appel à la mobilisation a été repris par ceux du député Jacques Desallangre et du vice président du conseil régional de Picardie en charge du transport Daniel Bordeley.

À la veille d'un débat parlementaire qu'il qualifie de « liquidation annoncée du service public ferroviaire », Jacques Desallangre a ouvertement appelé les cheminots réunis devant le Technicentre de Picardie à « se battre et à partager leurs préoccupations avec la population afin qu'elle se joigne à eux. »

Faisant écho au réquisitoire de son collègue député contre « la casse du service public ferroviaire », le vice-président du conseil régional Daniel Bordeley a appelé, lui, la création d'un service public du fret dont l'absence, en l'état actuel des choses, fragilise les fondements mêmes de l'aménagement du territoire.

« Le conseil régional investi chaque année plus de 60 M€ en moyenne dans le transport voyageurs mais il investi aussi, bien que cela ne soit pas de sa compétence, dans l'infrastructure et notamment dans la signalisation qui permet de faire circuler plus de trains dont des trains de fret. Il est anormal que l'argent public puisse être ainsi investi au bénéfice d'un secteur concurrentiel », explique t-il.Ou pour le moins faussement concurrentiel si l'on en croit les différents intervenants syndicalistes de la matinée.

La SNCF selon Gilbert Garrel, alimente elle-même par sa politique d'investissement « une concurrence qui siphonne le fret public » avec pour seul objectif la déréglementation du travail au mépris de la sécurité. Il en veut pour preuve un incident survenu sur la région de Lille. « Un conducteur du privé a franchi un carré. On s'est aperçu qu'il était aux commandes de sa machine depuis dix-sept heures ! »

 

 

 AU BONHEUR DES CAMIONS

 

700 000 camions supplémentaires sur les routes : c'est ce que prédit Gilbert Garrel si le conseil d'administration de la SNCF confirme mercredi les intentions qui lui sont prêtées de renoncer à la moitié du trafic de wagons isolés.

Fin 2001, rappelle t-il, « la SNCF assurait 56 milliards de tonnes/km de fret. L'objectif pour maintenir sa part de marché était de 100 milliards de tonnes/km pour 2010 or après trois plans successifs de redressement concoctés par nos éminences grises, nous accosterons pour la fin de l'année à 26 milliards de tonnes/km après 500 fermetures de gare, des suppressions d'emplois par milliers et entre deux et trois millions de camions supplémentaires sur les routes ».

La Nième restructuration du fret qui se profile, il la résume en trois points : recentrage sur les « autoroutes du fret » ; abandon du wagon isolé à la route car la concurrence ferroviaire ne dispose pas des infrastructures requises ; politique de filialisation enfin sur le Fret massifié. Avec au bout du compte un avenir d'autant plus sombre pour le site de Tergnier que le nombre de wagons en circulation sera moindre."

 


 

 

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